Avoir l’œil sur l’art : Viatcheslav Plotnikov et Gala Conte

Pour Sébastien Androt, être antiquaire, c’est forcément être amateur d’art, or l’art n’appartient pas qu’à l’histoire, il s’invente sans cesse, aujourd’hui, sous nos yeux : avoir l’œil sur l’art consiste à interroger le présent aussi bien qu’à explorer les siècles passés.

Comme le faisceau d’un phare, notre regard parcourt les époques, il retrouve avec admiration et reconnaissance les œuvres que les artistes et artisans d’antan nous ont léguées – puis il se tourne vers la modernité, pour observer avec vigilance la création contemporaine.

Parmi ceux dont le travail pictural suscite d’emblée la curiosité et l’intérêt, figurent Viatcheslav Plotnikov et Gala Conte, deux artistes auxquels Androt & Fils consacre actuellement une place sur les cimaises de sa galerie.

  

VIATCHESLAV PLOTNIKOV, L’ÉLÉGANCE VIRTUOSE.

Né en 1962, Viatcheslav Plotnikov fait partie de cette lignée de peintres virtuoses, de Botticelli à Ingres, pour qui le dessin est une part essentielle de la création picturale. Tout au long de sa formation, puis de sa carrière artistique, il s’est attaché à représenter une vision heureuse de la beauté, une épopée « glamour » exemplaire, dans un monde en proie à l’angoisse et à la violence. Chantre de la mondanité, de l’élégance, sans qu’il puisse dissimuler sa nostalgie poignante d’un « âge d’or » qu’il voit s’éloigner, il expose à Rome, Paris, Madrid, en Turquie, à Hong Kong, à Miami, et se voit particulièrement consacré à Monaco, sa terre d’élection.

GALA CONTE, PEINDRE LE SILENCE.

Dans les toiles sensuelles et moqueuses de sa série « Lips », un cercle découpé dans un carré de couleur révèle – comme à travers le trou d’une serrure – l’image de femmes à la fois mystérieuses et artificielles, dont on ne voit jamais le regard et dont les lèvres semblent scellées sur un silence rempli de secrets : dénonciation d’un monde sans repères ou compassion envers une société déshumanisée ? De toute façon, des peintures-témoignages.